Les points d’ancrages.
Dans nos sites sportifs, quels points d’assurage trouvons-nous?
Deux types de fixation agrées par la FFME.
1 Les scellements chimiques:
Ce sont des broches que l’on fixe avec une colle spécifique après avoir percé et nettoyé un trou.
Les colles recommandées par la FFME sont l’EPCON de chez SPIT la RE 500 de chez HILTI et l’anchorfix3 de chez SIKA.
Les principales broches utilisées sont: 1 broche Cosiroc, 2 Raumer super star, 3 Fixe acier, 4 Fixe inox, 5 Petzl collinox.
A Saint Restitut ( rocher très tendre, molasse) nous avons utilisé des broches Cosiroc (Brouet Badré) grande longueur (260mm de perçage sur 16 mm de diamètre !!)
et maintenant des broches FIXE grandes longueurs (170 mm de perçage sur 12 mm de diamètre) et de la colle C100 avant que Hilti ne la remplace par la RE500 (couleur rose!) que nous utilisons maintenant.
Des problèmes ont été rencontré avec les broches BIS n°2 de 1° génération (à Pen Hir et à Seynes). En Ardèche la plupart des sites ont été équipé avec des broches BIS n°2 (normal c’est Roland Courbis prof au lycée d’Aubenas qui les a inventées ) mais elles vont être progressivement changées.
2 Les scellement secs
Ce sont des goujons de 12 mm(cheville à double expansion) que l’on fixe par serrage après avoir percer et nettoyer un trou.
Puis une plaquette est vissée sur la tige filetée
3 Avantages et inconvénients
Scellement chimique:
+ inviolable.
+ durabilité dans le temps.
+unique moyen dans certaine roche très tendre (buoux, saint restitut).
-long à mettre en œuvre( perçage, encoche, nettoyage, collage, séchage 48h, vérification du durcissement de la colle).
-Problème du démontage.
Scellement sec:
+ rapidité de la pose (tout se fait en un seul passage).
+ suppression du goujon ( si l’on a pris soin de percer un peu plus profond pour l’enfoncer).
-vol des plaquettes.
-plaquette qui se dévisse.
-problème de serrage (trop serrer la cheville est fragilisée, pas assez elle tourne dans son trou).
4 Autres points d’ancrage rencontrés
Ce que nous venons de voir ce sont les matériels utilisés depuis une dizaine d’années , vous allez sûrement rencontrer d’autres ancrages plus ou moins vieux, plus ou moins fiables, à vous de les reconnaître.
Des goujons de 10mm fiable mais qui ne correspondent plus aux normes fédérales pour un site sportif.
Des broches bis n°1 fiables (plus commercialisées) mais vérifier que la tige soit en contact avec le rocher (on en trouve à Entrechaux 3 rivières et peut être encore en Ardèche « encore Courbis »)
Cheville long life inviolable en inox (fiable mais indémontable).
Cheville spit 8mm souvent avec une plaquette en dural !!!fixation adaptée à la spéléo mais inappropriée à l’escalade sportive (on en trouve dans certaines grandes voie en terrain d’aventure car la pose se fait manuellement au tamponnoir).
Rivet scelroc (simond) très ancien se méfier grandement de leur solidité.
Anneaux d’agrès souvent scellés au mortier, très anciens, solidité très variable de très bon à mauvais (rouille) on en trouve quelque fois au sommet des voies ou aux anciens rappels dans les calanques.
Et puis toutes sortes de bricolage des années 1980 danger !!!
Et puis il y a la rouille!!!
Les pitons
Les pitons inadaptés aux sites sportifs, réservés aux terrains d’aventure, leur solidité dépend de la qualité de la roche, de l’adéquation entre la fissure et le piton (le piton doit « chanter » quand on le plante) et bien sur de l’état du piton (souvent rouillé) on en trouve encore dans les anciennes voies du Saint julien ou des Dentelles (à utiliser avec circonspection).
Bibliographie: la bible « aménagement et équipement d’un site naturel d’escalade » cosiroc ffme édition 1996 et 2009.
Patrick Garnier